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Un questionnement et une réponse étonnante!

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Des fois, les questions que l’on se posent trouvent des réponses inattendues.

J’étais l’autre matin devant le Musée, celui des Beaux-Arts, le grand musée, la référence, celui où on moufte pas lors des visites processionnelles devant l’ART, celui-là même où on traînent ses enfants le mercredi en se disant que bon, on aura tout fait pour qu’ils ne finissent pas en brute plus tard. Personne sur le parvis, personne dans les jardins, fait frisquet. J’espère que le directeur du Musée avec qui j’ai rendez-vous pour régler les derniers détails du vernissage de l’expo « Major, itinéraire d’un faussaire » m’offrira un café. J’attends donc, car bien sûr comme à mon habitude je suis en avance, une manie héritée dont on ne sais où ni de qui. Une manie qui me conduit inévitablement à pester car en plus de ce travers horaire je déteste attendre.

Alors je m’occupe, je regarde si une photo ou deux me conduisant à un nouveau montage ne sont pas cachées dans les recoins. C’est là que j’ai aperçu ce renflement sur une marche, à peine visible mais on la fait pas à mes yeux. Je passe la main, je sens l’affleurement un poil décalé et sans réfléchir j’appuie.

Un bruit, puis d’autres se font entendre, je recule un peu, puis plus car devant moi une partie de l’escalier du Musée s’ouvre comme le ferait un couvercle d’un piano trois quart de queue Yamaha Pleyel. Ébahit je regarde l’escalier ouvert, autour de moi, je suis toujours seul, 8 minutes avant le rendez-vous… Poussé par mon autre travers, la curiosité (enfin j’écris « travers » je sais pas pourquoi, moi je trouve que c’est plutôt des qualités), poussé donc je m’approche de l’ouverture et une forte odeur de térébenthine me monte au nez. Aucun bruit ne monte du « sous-sol? ». Pour éviter de passer la tête, ne sachant si il y a des caméras, du monde, des gens et de risquer de me faire repérer  je prends quelques photos à bout de bras avec mon téléphone et je découvre  sur mon écran ce qui semble être un atelier de peinture. Mais pas un atelier romantique comme vous en avez rêvé lorsque tout jeune vous vouliez être artiste, non, plutôt un atelier industriel avec le même tableau répété à l’envie qui sèche-nt. En zoomant encore plus j’ai distingué 2 gars de type chinois avec des pinceaux à la main. Je compte rapidement 200 tableaux au bas mot. J’aperçois l’échelle qui doit sans doute servir pour descendre du parvis dans l’atelier – et éviter tous contacts avec le personnel officiel.

Ce n’est quand rentrant chez moi, après un coup fil du directeur annulant le rendez-vous – covid, quarantaine, toussa toussa – que j’ai relié les fils pour obtenir une trame. Quelques coups de fil à des informateurs que je rémunère en tirages de cathédrales et le morceau a été lâché. Je me demandais aussi depuis pas mal de temps comment un gros paquebot comme le Musée, personnels musée et bureaux, ateliers, logistique, publicité, expos, pouvait trouver les finances nécessaires à sa bonne marche et à sa tenue toujours tirée à 4 épingles. C’est pas trois clampins du dimanche venus d’Yvetot qui rentrent gratis qui font une recette. Donc c’est simple, le Musée pour s’en tirer loue ses salles de sous-sol à des chinois qui produisent en masse pour les masses. En plus du loyer, le Musée percevrait un pourcentage par tableau peint dont je n’ai pas eu le montant même en proposant en plus des tirages des encadrements. On en restera là.

Avant de quitter le Musée j’avais pris soin d’appuyer une seconde fois sur le mécanisme pour qu’il se referme. Toujours personne autour. Si je n’avais ces photos, désolé pour le flou j’étais sous le coup de l’émotion, je jurerais avoir fait un délire et j’aurais sans doute accusé la poêlée parisienne d’hier soir que j’ai laissé attacher à la poêle.

Voilà en tous les cas, et concernant le musée, un questionnement qui est sortie de la collection de pensées et d’interrogations que mon esprit brasse le soir avant le sommeil.

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