Pour ma part j’en ai gardé une bonne partie vivante en moi. Les nuages continuent toujours à dessiner pour moi des formes familières dans le ciel, l’usure des murs me montre des visages, des paysages, des architectures, des monstres; je dessine avec les restes de repas dans mon assiette en attendant le café et le sol est partout jonché de signes. Je suis comme un primitif ignorant du pourquoi ou du comment des choses, cherchant/voyant autour de lui des signes d’encouragement, d’avertissement ou de compréhension. L’animisme m’habite. Je vous parlerais un jour d’ailleurs de l’origine de l’astrologie et de ce goût qu’a l’espèce humaine pour la « devination » même en cette époque de rationalité extrême où la science est devenue nouvelle religion des hommes. Hier donc, traînant du coté du chantier de destruction du Palais des Consuls sur les quais, je vois au sol une pierre, un silex plat dont la forme au premier coup d’œil m’évoque une huitre, en est-ce une? Intrigué je la ramasse et une fois chez moi l’ayant passé sous l’eau je découvre non pas une huitre mais un profil qui n’est pas sans me rappeler Moussa, un bon pote africain que, tient au fait c’est vrai, je n’ai pas appelé depuis un moment pour prendre de ses nouvelles. Mais peut-être que pour vous n’est-ce qu’un caillou… (les 2 photos sont certifiées sans manipulation)
Moussa?
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(autre exemple 2008) L’Afrique automnal