Puisque nous étions dans le jardin du Musée de Rouen à propos du mobile de Calder (pour ceux qui suivent), faisons un détour par la stèle Cathédrale qui a été érigée là en mémoire, comme on peut le lire sur le monument, des « Cathédrales pillées, brûlées, détruites pendant les 2 conflits mondiaux ». Là, arrêtez vous un instant, joignez les pieds, croisez vos mains sur votre bas-ventre, ou votre ventre selon votre embonpoint, (ou un seul si un accident de moissonneuse-batteuse vous a privé de l’un ou de l’autre). Puis inclinez la tête, comptez jusqu’à 14, ou 18 si vous préférez (les autorités préfectorales et municipales lors de la commémoration annuelle gardent plutôt le silence pendant un laps de temps qui oscille entre 39 et 45), puis rompez les rangs. Vous pouvez ensuite si l’émotion vous a gagné aller jusqu’à discrètement chiper une fleur dans un parterre pour la déposer au pied de la stèle ou laisser un paquet de fraises tagada que je passerais prendre demain matin…
